Le Rosaire
Plusieurs saints et fondateurs de communauté ont
jalousement éprouvé une certaine fierté en disant avoir reçu
de la Vierge Marie elle-même la responsabilité de prêcher
et de répandre la pratique de la récitation et de la dévotion
du Rosaire.
Un pape du XVII e siècle aurait même demandé que l’on
cesse cette compétition. Tout cela pour dire que la dévotion
au Rosaire appartient à l’ensemble de l’Église.
On dit souvent que le Rosaire n’est que la prière des gens
simples et peu instruits. Ce n’est pas vrai. Il m’a été donné
de rencontrer et de vivre avec de grands intellectuels,
d’éminents théologiens dont le Rosaire faisait partie de leur
quotidien.
Au terme de leur journée de travail, ils aimaient prendre un
temps d’arrêt pour se recentrer sur ce qui était au coeur de
leur vie de foi, méditer sur les grands moments de l’histoire
du salut.
La récitation quotidienne du Rosaire a permis à bien des
croyants, pour qui la persécution empêchait la pratique
publique de leur foi, de maintenir vivante leur foi et de s’y
abreuver.
Souvent lorsque nous sommes épuisés, fatigués au terme
d’une journée de travail, nous aimons simplement méditer
et nous nourrir de l’essentiel de notre salut. L’aide de divers
commentaires du Rosaire (notamment ce que l’on peut
trouver sur internet) peut être d’un grand secours.
L’aspect répétitif de la récitation du Rosaire nous fait
pénétrer en profondeur dans les mystères de notre salut.
Cela nous apporte une grande sérénité. La reprise de la
salutation de l’ange à Marie, ensuite lui demander de prier
pour nous – pauvre pécheur- maintenant et à l’heure de
notre mort nous donnent confiance et nous apportent une
grande joie.
Bernard East, o.p.