“La clameur des migrants exige l’attention des gouvernements et interpelle l’Eglise catholique et, en son sein, la Famille dominicaine”, lit-on dans le rapport final de la Rencontre Justice et Paix sur le thème “Migrations, droits et drames humains”, qui s’est tenue du 21 au 28 juillet à Guatemala City.
Le rapport, signé par Sœur Verónica Agurto, OP, Secrétaire de CODALC[i] et Frère Fernando Delgado, OP, Socius pour l’Amérique Latine et les Caraïbes et Président de CIDALC[ii], souligne la “faiblesse ou l’indifférence” des Etats, “incapables de garantir le droit fondamental de toute personne à ne pas émigrer”, ainsi que “les politiques anti-migratoires qui font de la migration forcée une croix encore plus lourde”, tout en soulignant la réponse solidaire des organisations de la société civile et de l’Église, qui constitue une “aide importante”, mais qui est dépassée par “l’ampleur du problème”.
Le promoteur général de Justice et Paix et délégué permanent auprès des Nations unies, le père Aniedi Okure, OP, a participé à la réunion. Les promoteurs de Justice et Paix de CIDALC et CODALC du Guatemala, du Mexique, du Salvador, du Honduras, de l’Uruguay, de la République Dominicaine, de la Colombie, du Pérou, de l’Argentine, du Brésil et du Venezuela, ainsi que d’autres membres de la Famille Dominicaine, ont également parlé des problèmes dans leurs pays.
Le rapport met en évidence le cercle de corruption et d’intérêts particuliers qui entoure le phénomène de la migration. Les migrants sont vulnérables, car leurs droits humains fondamentaux ne sont pas toujours respectés. Dans ce contexte, le magistère de l’Église et le droit international constituent une lumière et un témoignage de l’importance du sujet pour la réflexion ecclésiale et théologique. Par exemple, la Journée mondiale du migrant et du réfugié.
“Le magistère de François invite l’Église à répondre au phénomène migratoire par quatre actions globales : accueillir, protéger, promouvoir et intégrer”, et “contribue à faire prendre conscience que le traitement de cette question implique un regard sur l’ensemble du système social”. En ce sens, la représentation de l’Ordre à l’ONU est soulignée.
“En tant que fruit de cette réunion de Justice et Paix de l’Ordre des Prêcheurs d’Amérique Latine et des Caraïbes, et compte tenu de la réalité historique de la migration en tant que lieu théologique et signe des temps, nous invitons toute la Famille Dominicaine à se joindre à cette mission stimulante dans notre temps présent et à la défense des droits de nos frères et sœurs migrants à travers les objectifs que nous nous sommes fixés et que nous pouvons transformer notre mission et notre apostolat en lignes d’action, à développer aux niveaux local, régional et continental”, soulignent les promoteurs.
[i] Conférence des Sœurs Dominicaines d’Amérique Latine et des Caraïbes.
[ii] La Conférence interprovinciale des dominicains d’Amérique latine et des Caraïbes est l’organe de coordination de toutes les entités de frères dominicains d’Amérique latine et des Caraïbes, composée des supérieurs majeurs de la région ou de leurs représentants.
