Messe d’action de grâce à la cathédrale du diocèse de Xuan Loc – Samedi 27 juillet 2019

Hiệp Dâng Thánh Lễ Tạ Ơn tại Thánh Đường Chính Tòa Giáo Phận Xuân Lộc – thứ bảy, ngày 27/07/2019.

– Capitulum Generale OP – Bien Hoa 2019

Lorsque nous avons invité Monseigneur Joseph et Monseigneur John à parler aux capitulaires, ils nous ont dit : “Nous vous souhaitons la bienvenue à Xuan Loc non pas comme une faveur mais comme un geste profond de notre communion avec vous”. Il me semble que ce mot de communion —qui n’a cessé de me revenir à l’esprit depuis que je l’ai entendu dans la relatio— doit vraiment être un message inspirant du Seigneur pour notre chapitre général. Et maintenant, Mgr Joseph nous invite à célébrer ce sacrement de communion et d’action de grâce, l’Eucharistie.

En écoutant le prophète Zacharie, il n’est pas difficile d’imaginer que ce qu’il a dit se déroule d’une certaine manière dans cette cathédrale : beaucoup de peuples et de nations puissantes viendront chercher le Seigneur, pour l’implorer. Nous sommes venus de nombreuses nations pour chercher la grâce du Seigneur, en tant que frères, afin que nous devenions plus semblables au Christ-le-Prêcheur, afin que ce que le prophète a rêvé puisse devenir une réalité : “Allons avec vous, car nous avons entendu que Dieu est avec vous.”

Comment est-ce possible ? Qui devrions-nous être et que devrions-nous faire pour que, lorsque nous prêchons, les gens puissent dire : “Dieu est avec vous!”? Je connais un frère simple mais joyeux qui est aimé par beaucoup. Quand les gens le voient arriver, on entend certains dire : “Merci à Dieu” ! Sa présence leur rappelle Dieu, il est une bénédiction ! Mais je connais aussi un ou deux frères grincheux et tristes (je crois qu’ils sont une exception). Lorsque les gens voient ce frère arriver, on pouvait presque les entendre dire : “Ô Dieu, viens à notre aide !”

En regardant attentivement le texte de l’Évangile, nous nous rendons compte que face aux choses difficiles qu’un apôtre doit faire, Jésus ne répète qu’un seul conseil, et celui-ci implique de manger : “Restez dans la maison, mangez et buvez à leur table, ne bougez pas de maison en maison” et encore une fois, “Quand ils vous accueillent, mangez ce qui est mis devant vous“. Que Jésus répète ce conseil nous invite à faire une pause et à réfléchir. Voici les soixante-douze, envoyés pour prêcher la Bonne Nouvelle, remplis d’une grande puissance pour guérir tous ceux qui sont malades ; pourquoi Jésus s’inquiète-t-il que ceux qu’il a envoyés puissent être exigeants à propos de la nourriture ? Qu’est-ce qu’il y a de si important à propos de l’hospitalité et de la table qu’un tel conseil doive être réitéré deux fois ?

En tant que prêcheurs de l’Évangile, nous savons qu’il est presque impossible de voyager avec un seul ensemble de vêtements et sans argent dans nos poches. Mais il est aussi très difficile, parfois, de manger ce qui est mis devant nous par les gens que nous servons. Il y a de nombreuses années, en tant que novices, nous avons passé dix jours dans une léproserie, appelée Tala ou Étoile. Un matin, après avoir donné la communion aux patients, nous sommes retournés dans l’une des salles. Un lépreux qui avait l’air impatient d’accueillir les invités nous a accueillis. J’ai pris ses mains pour une poignée de main, et j’ai été secoué et choqué de voir que sa main que je tenais était sans doigts ! Puis nous avons été invités à nous asseoir pour prendre un rafraîchissement. Les verres de soda et le pain qu’ils servaient étaient propres, mais il était difficile de manger ce qui était servi devant nous. Et si nous étions contaminés par la lèpre ? Il nous était également difficile de manger parce qu’il fallait reconnaître humblement que ce qu’ils nous offraient était probablement leur ration de nourriture.

Mange ce qui est mis devant toi, nous dit Jésus. Avant de commencer à prêcher, à guérir ou à faire quoi que ce soit pour le bien des autres, il nous est dit —non pas une, mais deux fois—d’être servis par les gens que nous avons l’intention de servir. Jésus nous dit que nous ne pouvons nourrir les gens que si nous sommes prêts à être nourris par eux. Nous pouvons devenir plus efficaces dans notre prédication seulement si nous écoutons attentivement ce que nos auditeurs nous disent. Certes, il y a plus de bénédiction à donner qu’à recevoir, mais quel bien y a-t-il à donner si personne n’est prêt à recevoir ? La joie que nous ressentons lorsque nous donnons n’est-elle pas un don en soi ?

La solidarité est essentielle pour une prédication efficace de l’Évangile. Mais la solidarité est une voie à double sens. Personne n’est si pauvre qu’il ne peut donner, personne n’est si riche qu’il ne peut recevoir. Nous devons tous apprendre à connaître notre pauvreté, à comprendre ce qui nous manque, à apprendre à mendier, à découvrir notre insuffisance, à avoir besoin de Dieu, de nos frères et des autres. Il est plus facile d’aimer parce que nous décidons comment manifester cet amour ; il est plus difficile d’être aimé, de recevoir de l’amour, parce que nous ne sommes pas dans le contrôle, nous ne pouvons pas savoir à l’avance ce que l’autre offrira comme amour, ni comment. De même, il est plus facile de donner parce que nous décidons de ce que nous pouvons donner ; il est plus difficile de mendier ; d’apprendre comment recevoir avec humilité, d’apprendre à être évangélisés par les personnes que nous servons, par les pauvres, par ceux que nous aidons, les malades, les orphelins, qui ont tant à nous donner. Personne n’est si pauvre qu’il ne peut donner, personne n’est si riche qu’il ne peut recevoir.

Quand nous mangeons ce qui est mis devant nous, nous entrons dans une communion de table avec notre hôte. Dans cette célébration eucharistique, Jésus est l’hôte qui nous invite à manger ce qu’il nous propose. Notre ministère et notre apostolat ne seront efficaces que s’ils émanent de notre communion de table avec le Seigneur eucharistique.

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