Réflexion sur l’Évangile selon saint Matthieu (12,14-21)
Nous serions tous d’accord pour dire que Jésus n’a pas été lâche de se retirer du village où ses ennemis complotaient contre lui, mais il ne voulait pas et ne devait pas agir de la même manière que ses ennemis, ses attitudes et ses actions allaient dans la direction opposée à ceux qui cherchaient la confrontation, la violence, la disqualification avec des intérêts pervers. Il a donc quitté le village, mais a continué à faire sans crainte ce qu’il avait toujours fait : apporter la guérison et la joie dans la vie des gens. Matthieu nous dit spécifiquement que Jésus guérissait tous ceux qui venaient à lui. Il ne faisait pas de discrimination et ne regardait pas les possibilités de ceux qui venaient à lui. Son service était pour tous. Au milieu de la souffrance et de l’opposition.
Je pense donc que nous, Dominicains, devrions être encouragés par cet exemple : nous n’avons pas à mettre le feu à ce monde souvent violent et égoïste, mais nous ne devons pas non plus manquer à la mission que Dieu nous a confiée de prêcher l’Evangile de la paix et de la justice.
Je voudrais rappeler ici les paroles du prologue des Actes du Chapitre général de Bologne 2016, lorsque, demandant à quoi Jésus envoie ses disciples, le Chapitre répond : ” nous sommes envoyés pour prêcher la miséricorde de Dieu et notre réconciliation avec lui et avec nos frères (cf. 2 Co 5, 20). La prédication dominicaine, comme celle de Dominique, doit pacifier les relations blessées et apporter la paix au monde”.
Ainsi, frères, en réitérant l’accueil que nous vous avons réservé hier, je vous invite à renouveler dans ce chapitre l’engagement que nous avons envers la prédication de la Parole de Dieu, qui ne détruit et ne divise jamais, mais communique et édifie.
Que Dieu vous bénisse tous.
